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La relation amoureuse


Savais-tu que dans la Bible, "être en couple" n'existe pas ? La Bible parle de célibataires, de personnes fiancées ou de personnes mariées, mais jamais de "personnes en couple".


En ce qui concerne la relation amoureuse, il y a plusieurs étapes importantes à respecter si on veut faire les choses dans l'ordre. Avant tout, la décision d'apprendre à connaître quelqu'un dans le cadre d'une relation amoureuse doit être dans l'objectif de se marier. On ne devrait jamais s'engager dans une relation sans ces objectifs-là, ça éviterait bien des chagrins d'amour... Lorsque ces étapes sont vécues avec Christ au centre, alors beaucoup de choses se simplifient.


Dieu peut ensuite mettre dans le coeur des deux personnes le désir de se marier. Mais la chair peut aussi parfois prendre le dessus. Les personnes se précipitent et ne font alors pas les choses dans l'ordre et cela cause des problèmes. (Nous avons l'exemple de Moïse qui se précipite avant le temps de Dieu dans Exode 2:11-15).



Sommaire



 


1. LES FRÉQUENTATIONS

La période de fréquentations est un temps où on apprend à connaître l'autre. Qui il/elle est, qu'est-ce qu'il/elle aime, son caractère, ses objectifs de vie, etc. La relation est exclusive, c'est-à-dire que les deux personnes s'engagent l'une envers l'autre à ne pas avoir ce même type de relation avec quelqu'un d'autre. On parle de sujets un peu plus intimes qu'on ne partagerait pas à n'importe qui. Fréquenter quelqu'un ne veut pas dire que nous sommes obligés de nous marier avec cette personne. Les fréquentations ne sont pas le mariage. Les fréquentations sont justement là pour apprendre à connaître l'autre et voir si nous voulons nous engager ensemble pour la vie.


Lorsque mon mari et moi avons commencé à nous fréquenter, nous nous sommes engagés à respecter certaines règles. Je tiens à préciser que ces règles n'étaient pas une loi, nous étions libres de nos choix. Nous avons prié et remis ça à Jésus, et nous avons fixé ces règles en toute liberté. Nous avions listé les points qui nous paraissaient personnellement importants pour vivre des fréquentations saines. En voici deux d'entre eux :


Ne pas s'embrasser avant le mariage. Ce choix peut sembler extrême, mais c'est ce que nous recommandons à tous ceux qui commencent à se fréquenter, et cela pour plusieurs raisons :

  1. Nous ne sommes pas (encore) mari et femme, ce qui veut dire que l'autre est potentiellement le mari/la femme d'un(e) autre, et je n'embrasserais pas le mari/la femme de quelqu'un d'autre. Nous devons considérer l'autre comme étant un fils/une fille du Roi et l'honorer comme tel. La personne mérite tout notre respect, notre attention et notre amour car il/elle est fils/fille de Dieu, et on ne peut pas faire "ce qu'on veut" avec.

  2. Et pas des moindres : pour ne pas éveiller de désir charnel. Les relations sexuelles sont exclusivement réservées au couple marié. En dehors du mariage, c'est un péché : la fornication. (1 Corinthiens 6:18-20)


La période de fréquentations est une période où on apprend à connaître l'autre, le désir charnel ne doit pas interférer. Le fait d'avoir des contacts physiques qui dépassent le cadre de la relation frère/soeur en Christ peut fausser la perception que l'on a de l'autre. Je ne parle pas ici de se tenir simplement par la main ou de se prendre dans les bras.


La plupart d'entre nous sont au clair avec le fait qu'il est exclu d'avoir des relations sexuelles tant que nous ne sommes pas mariés, mais sommes-nous tous au clair avec le fait qu'il ne faut pas consommer le mariage dans son coeur ? Jésus est extrêmement radical à ce sujet, parce qu'avant même de parler d'un acte, il parle d'une pensée :


Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. (Matthieu 5:28)


S'embrasser réveille les hormones, le corps réagit, une porte est ouverte à la tentation et alors, où est la limite ? Choisir de ne pas s'embrasser avant le mariage est un bon garde-fou. Si nous décidons de ne pas franchir cette étape-là, cela nous aide à ne pas dépasser les limites, que ce soit dans son coeur ou en actes. Si après une période de fréquentations, les deux personnes décident finalement d'arrêter la relation, ils n'auront rien donné à l'autre qu'ils pourraient regretter par la suite. Et si le couple décide d'aller ensemble sur le chemin du mariage, la phrase : "Vous pouvez maintenant embrasser la mariée" reprend tout son sens le jour J.


Un autre point important pour nous était de ne pas se retrouver intentionnellement seuls dans un appartement ou une maison. Concernant cette règle, nous avions noté "à adapter", ce qui nous a laissé une marge de manoeuvre, surtout durant la période hivernale. Par exemple, nous pouvions nous retrouver chez l'un ou chez l'autre pour manger ensemble, mais nous faisions attention à ne pas nous installer confortablement dans le canapé pour traîner après le repas. Notre objectif avec ces règles était de fuir la tentation et plus généralement, d'éviter toute situation qui aurait pu nous mettre inutilement dans une situation de tentation (dans notre coeur, avant même de parler d'actes).


Ces deux points ne forment pas une liste exhaustive. Chacun est libre d'établir des règles selon ses sensibilités personnelles et avec la conduite du Seigneur.


En résumé, les fréquentations sont là pour apprendre à connaître l'autre de la manière la plus pure qui soit sans que le désir charnel ne vienne interférer.



2. LES FIANÇAILLES

Si la période de fréquentations s'est bien passée, les fiançailles sont naturellement l'étape suivante. Les deux personnes se plaisent, se connaissent, sont en phase l'une avec l'autre et décident de s'engager ensemble sur le chemin du mariage. C'est un temps où on approfondit la relation et pendant lequel on prépare le mariage. Mais attention : être fiancés ne veut pas dire être mariés. Les fiançailles sont une promesse d'engagement mais notre statut juridique ne change pas. L'autre prend bien entendu une plus grande place dans notre coeur, c'est notre futur(e) mari/femme, nous nous projetons ensemble dans l'avenir. La relation a bien évolué et nos liens d'âmes (voir section "Esprit, Âme, Corps) sont plus forts. Mais nous ne sommes pas encore mariés et l'autre est potentiellement le mari ou la femme de quelqu'un d'autre. Les relations sexuelles sont donc toujours exclues à ce stade de la relation.



3. LE MARIAGE


 



LE CHOIX D'AIMER

L'amour est un choix qui doit être pris avec Jésus. Bien sûr, lorsque l'on tombe amoureux de quelqu'un, il y a d'abord les sentiments qui naissent, puis l'envie de mieux connaître la personne et de passer du temps avec elle.


Je ne crois pas que Dieu nous ait réservé une personne qu'il ne faudrait surtout pas rater. Sinon, que penser de quelqu'un qui se remarie après le décès de son mari/sa femme ? Et si nous nous trompons de personne, allons-nous épouser le plan B de Dieu ? La pensée de trouver "la personne que Dieu a réservée pour nous" engendre à mon sens, un stress inutile. Penser cela nous expose à remettre constamment notre couple en question, même une fois mariés. Nous allons continuer de nous demander si nous nous sommes bien mariés avec la bonne personne, et à la moindre épreuve dans le couple, cette question va ressortir à coup sûr. Alors que si nous considérons l'amour comme un choix, nous CHOISISSONS d'aimer, et ça change tout. Nous choisissons d'aimer quand tout va bien et nous choisissons d'aimer quand tout va mal. Les circonstances n'ont aucun impact sur notre choix d'aimer.


Je me rappelle d'une conversation avec un ami, un chrétien affermi dans la foi. Lorsqu'il avait rencontré celle qui est devenue sa femme et qu'ils avaient décidé de s'engager ensemble dans le mariage, je lui avais demandé : "Est-ce que Dieu t'as donné un signe pour te dire que c'était bien elle ?" Ce qu'il m'avait répondu m'avait marquée : "Non, mais j'ai la paix, et il n'y a rien dans notre relation qui va à l'encontre de la volonté de Dieu". Bien sûr, ce n'est pas toujours comme ça et il y a autant d'exemples qu'il existe de personnes.


En ce qui nous concerne mon mari et moi, j'avais demandé un signe à Dieu dès le début de notre relation. Je voulais qu'Il me dise s'il approuvait cette relation. Un jour, pendant un de mes temps de prières, Dieu m'a dit : "Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise personne pour toi Maëva, tant que le garçon en question est un de mes enfants. Je ne te forcerai jamais à te marier avec quelqu'un. L'amour est un choix. C'est un choix de TA part. C'est à toi de choisir avec qui tu veux passer le reste de ta vie et avec qui tu veux me servir. Tu attends un feu vert de ma part, mais le fait que je ne te mette pas de feu rouge est aussi une réponse. Tu dois d'abord savoir ce que toi tu veux."


A partir de ce moment-là, j'ai arrêté de demander un signe. Il n'y avait rien dans notre relation qui allait à l'encontre de la volonté de Dieu, et dans ma recherche de "feux verts" de la part de Dieu, j'avais mis de côté le fait qu'il ne m'avait pas donné de feux rouges.


Finalement, plusieurs mois plus tard, j'ai eu le plus gros signe que je n'aurais pu imaginer. Le 30 mai 2020, j'ai reçu un message d'une fille que j'avais rencontrée 2 ans plus tôt et qui vit aux Etats-Unis. Je n'avais plus de nouvelles d'elle depuis, et elle ne savait rien de ma vie actuelle. Elle m'a dit : "Hey Maëva, j'espère que tu vas bien, j'ai rêvé de toi l'autre nuit et je me suis dit qu'il fallait que je te le partage. Je ne sais pas si c'est quelque chose pour lequel tu pries ou si c'est quelque chose pour le futur, mais c'était un des rêves les plus clairs que j'ai eu depuis longtemps et je m'en rappelle très bien. Voici mon rêve : Je voyais la scène d'en haut et j'ai vu un gars à genoux te demander en mariage. Tu étais tellement excitée, tu sautais partout. Il y avait des escaliers près de vous. Je me souviens que l'un de vous ou les deux trébuchaient à cause de l'excitation. La scène se passait au mois de Juin."


J'ai gardé ça pour moi, jusqu'au 27 juin 2020, jour où mon mari m'a demandée en mariage sans rien savoir du message de cette fille. La scène était exactement celle du rêve. C'était la plus grosse confirmation que Dieu aurait pu me donner.


Comme dans tout ce que nous faisons et surtout pour les grosses décisions de notre vie, il est important de faire les choses avec Jésus, en le consultant. Lorsqu'un choix est pris indépendamment de Lui, nous savons très bien où cela mène : dans le jardin d'Eden, la désobéissance d'Adam et Eve a conduit à la chute de l'Homme et a introduit le péché dans le monde. Comme le montrent les deux exemples précédents, Dieu peut nous donner un signe si nous le lui demandons, ou bien il peut ne rien nous dire de particulier.


Attention cependant ! Le témoignage intérieur seul (la paix que l'on peut ressentir) et le fait que la personne soit chrétienne ne sont pas une garantie que la relation est selon la volonté de Dieu. Il ne faut pas négliger les autres confirmations tout aussi importantes qui doivent toutes aller dans le même sens. A savoir : ce qu'en dit la Bible qui nous garantit que nous faisons les choses selon sa volonté et sa Parole. Ce qu'en pensent les frères et soeurs (l'Eglise). Les circonstances dans lesquelles on peut voir l'action de Dieu dans les événements.


La voix de Dieu, sous ses différentes formes, porte le caractère de Dieu : amour, joie, paix, patience, douceur, etc. (cf Galates 5:22).


Il semblerait que le concept de "trouver la bonne personne" tient ses racines de la théorie de l'âme soeur de Platon. Dans son écrit Le Banquet, il écrit que les êtres humains, à l’origine, auraient été constitués de quatre bras, quatre jambes et d’une seule tête à deux visages. Zeus, qui aurait craint leur pouvoir, les aurait coupés en deux, les condamnant à passer le reste de leur existence à rechercher la part manquante. En tant que chrétien, nous ne parlons pas d'âme soeur, mais c'est je crois, ce qui se cache implicitement derrière la pensée de rechercher "la bonne personne".


L'amour est donc un choix pris en dépendance totale avec Jésus. Nous choisissons d'aimer dans les bons moments comme dans les moments difficiles, comme Jésus avec son église.



PEUT-ON SE MARIER AVEC UN NON CROYANT ?

C'est une question qui est souvent posée au sein de l'Eglise.


Certains répondent : "Oui, nous sommes sous la grâce et non plus sous la loi. C'est pour la liberté que Christ nous a affranchi (Galates 5:1). Chacun est donc libre de se marier avec un(e) croyant(e) ou un(e) non-croyant(e)".


D'autres répondent : "Non, il ne faut surtout pas se marier avec un(e) non-croyant(e) ! Paul dit : "Que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ?" (1 Corinthiens 7:16)" et aussi : "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?" (2 Corinthiens 6:14)


Ce sont des passages bibliques utilisés pour soutenir ces deux points de vue. Le souci est qu'ils sont issus d'une manière de penser qui relève de la loi : "Il faut", "Il ne faut pas", "Qu'ai-je le droit de faire ou de ne pas faire ?". Aujourd'hui, en Christ, nous ne sommes plus appelés à nous demander constamment ce que nous avons le droit ou pas le droit de faire. Nous sommes appelés à nous attacher à la Parole de Dieu premièrement et à chercher son coeur. Alors, en Christ, nous savons pour chacune de nos vies ce que nous devons faire pour que Sa vie se manifeste en nous, par l'oeuvre du Saint-Esprit.


Finalement, concernant le choix d'un conjoint chrétien ou non chrétien, tout réside dans nos motivations et nos intentions. Si par exemple, un frère en Christ se pose la question de savoir s'il doit ou pas s'engager avec une fille non chrétienne, la question qu'il doit se poser est : "Quelle vie je veux mener ? Quel est mon objectif en me mariant avec elle ?"


Si le chrétien veut simplement mener une vie "tranquille" où il fondera une famille, vivra sa foi dans son coin, de manière "personnelle", s'il veut avoir son boulot et sa maison, une femme qui l'aime et avec qui il vivra de beaux moments et que cela lui convient, alors il peut se mettre avec qui il veut, car ces choses peuvent être vécues indépendamment d'une vie de disciple. Cela peut même être vécu sans Jésus. Beaucoup de couples non-croyants vivent de cette manière, ont même une spiritualité, sont tolérants l'un avec l'autre, et cela leur convient tout à fait. Reste la question des enfants et de l'éducation, qui bien évidemment rajoute une complication dans un couple qui n'est pas uni spirituellement et qui ne partage pas une même pensée.


Si le chrétien en revanche veut vivre le couple tel qu'il doit être vécu en Christ, c'est-à-dire : être marié à une soeur en Christ qui sera une partenaire de combat dans la foi et la prière, un vis-à-vis avec qui il formera des disciples, s'il veut vivre des miracles et avancer dans la foi avec elle, éduquer leurs enfants dans une même pensée, et refléter Christ et l'Eglise dans leur couple, alors il est évident que les deux personnes doivent être nées de nouveau. Cette manière de vivre n'épargne pas des difficultés de la vie, mais elle porte en elle-même la Vie de Christ. C’est celle que nous vous souhaitons, car elle est, à notre sens, la seule qui vaut la peine d'être vécue et celle où le couple prend tout son sens.


C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise. (Ephésiens 5:31-32)

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