Ça faisait longtemps que nous n’étions pas sortis dans les rues pour parler de Jésus aux gens. Nous y sommes allés mercredi après-midi avec 3 autres amis, dont deux qui n’avaient jamais fait d’évangélisation de rue. Nous avons abordé plusieurs personnes, pu prier pour certains, et avons eu de super discussions avec d’autres, notamment un groupe de travailleurs dans les travaux publics qui nous ont dit de repasser à l’occasion parce qu’ils ont souvent mal quelque part (mais pas aujourd’hui !).
Vers la fin de l’après-midi, alors que nous repartions en direction du tram, nous sommes passés devant trois filles, assises près d’un Mac Do. En passant devant elles, j’ai pensé : l’une d’entre elles fait des crises d’angoisse. Nous avons continué de marcher, les garçons discutaient entre eux, et cette pensée ne cessait de tourner dans ma tête. Mais il y avait aussi d’autres pensées qui me disaient : “bon, c’est pas grave, des occasions de discuter et de prier pour des gens, il y en a pleins !” On a marché sur plusieurs mètres et je demandais à Jésus : “Que veux-tu que je fasse ?”. Et lui me soufflait gentiment : “Vas-y”. Je luttais avec toutes ces pensées contradictoires, puis j’ai dit aux garçons : “On est passé devant des filles tout à l’heure et je sens qu’il faut vraiment que j’aille leur parler. Je pense qu’il y en a une qui fait des crises d’angoisses.” Nous sommes donc revenus sur nos pas, et elles étaient toujours là. Je les ai abordées en disant :
“Salut, ça va vous paraître sûrement un peu bizarre, mais on est passé devant vous il y a quelques minutes, et j’ai comme senti que l'une d’entre vous faisait des crises d’angoisses, est-ce que ça vous parle ?” Celle assise au milieu m’a tout de suite répondu : “Oui, moi.”
C’était d’ailleurs en la voyant elle, Eloïse, que j’avais eu la pensée qu’une des trois filles faisait des angoisses. Je lui ai alors expliqué que j’avais la foi en Jésus et que c’était lui qui m’avait parlé. Je lui ai raconté mon histoire avec les crises d'angoisse, mon séjour de deux ans en Psychiatrie et ma guérison. Eloïse m’a partagé, elle aussi, un peu de son histoire, et j'ai été touchée de sa sincérité. Je lui ai demandé si elle accepterait que je prie pour elle, si c’était ok, et si ça ne la mettait pas mal à l’aise. Elle m’a répondu que non, elle acceptait avec plaisir. Je lui ai pris les mains, j’ai ordonné à l’esprit d’angoisse et à tout ce qui la tourmentait de la quitter, et quand je lui ai demandé comment elle se sentait après ça, elle m’a dit que ça allait. Avant de partir, je lui ai offert un de mes livres témoignages (que j’avais emporté pour une amie qui était venue dans les rues avec nous, mais qui l’avait oublié en partant !) puis nous nous sommes dit au revoir.
Cette rencontre était une belle expérience à plusieurs niveaux. Pour commencer : seul Dieu peut créer des connexions comme celle-là, et je continue d’apprendre à discerner sa voix qui me parle dans mes pensées, mais aussi celle de Satan. Quand je suis passée devant ces filles et que j'ai pensé : "Il y en a une des trois qui fait des crises d’angoisse”, ce n’était pas mes propres pensées, mais bien Dieu qui me parlait : ce n’est pas quelque chose que je pouvais savoir de moi-même. Puis quand j’ai commencé à penser : “Bon, ce n’est pas très grave si je ne vais pas les voir, j’ai pleins d’autres occasions de prier pour des gens”, c’était Satan qui voulait m’en dissuader. Parfois, nous partons dans des raisonnements et nous croyons que c’est simplement nous qui réfléchissons , alors que nous sommes en réalité en conversation : soit avec Dieu, soit avec Satan. Et parfois, les deux s’entremêlent. Alors je t'encourage : si tu es né de nouveau, Dieu te parle, et un des meilleurs moyens d'apprendre à reconnaître sa voix, c'est d'obéir à de petites pensées comme celle-là. Si je n'étais pas allée parler à cette fille, j'aurais fini par me dire que cette pensée était juste de moi, et je n'aurais jamais pu savoir que c'était vraiment Dieu qui m'avait parlé.
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