Ces derniers temps, j’étais très travaillée au sujet du repos. Je priais en demandant à Jésus de m’aider à être dans le repos. Lui-même a dit : “Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.” Pourtant, je me creusais la tête pour savoir ce que j’allais cuisiner, quand est-ce que j’allais faire les courses, à quel moment j’allais pouvoir faire du sport. Bref, autant de choses dans ma tête qui me donnaient littéralement des migraines sans que je ne sache pourquoi…
J’ai réalisé ça cet été, quand nous sommes partis en vacances avec mon mari. Je n’avais plus à gérer les détails du quotidien, mes pensées n’étaient plus encombrées par tout un tas de choses, et par conséquent, je n’avais plus de migraines !
Quand nous sommes rentrés de vacances et avons repris le travail, je voulais absolument rester dans cette optique, mais c’était très dur. Le retour au quotidien voulait dire : faire les courses, faire à manger, faire du sport, voir les frères et sœurs en Christ, rencontrer les gens qui veulent connaître Jésus. Et le stress recommençait.
Mais alors, que devais-je faire ?
Je ne pouvais pas m’extraire de mon quotidien. Comme tout le monde, j’avais des responsabilités, des engagements. Je prenais donc beaucoup de temps pour me reposer physiquement, mais ça ne changeait rien. Parce que ce n’était pas mon corps qui avait besoin de repos, mais mon âme ! Alors j’ai commencé à mettre plus de temps à part dans ma journée pour lire la Bible, prier, me décharger sur Jésus. Mais les préoccupations finissaient par revenir. Du coup, j’avais l’impression de devoir tout enchaîner à vitesse grand V : vite faire les courses, vite faire à manger, vite vite vite, pour pouvoir enfin me poser et avoir du temps pour moi. Mais même en faisant ça, je me sentais toujours “chargée” mentalement.
Préparer à manger était une des choses qui me pesait le plus. Réfléchir à quoi faire à manger, puis prendre le temps de cuisiner. Plusieurs fois par jour !
Un soir, mon mari et moi avons invité un ami à la maison et j’ai partagé le fait que c’était un poids pour moi. On a prié tous les trois à ce sujet et Dieu m’a parlé très clairement.
J’avais fait de la nourriture une idole : manger sainement, ne pas manger de sucre, limiter la viande. La culpabilité qui venait dès que je faisais un écart. Du coup, forcément, faire à manger était devenu un poids pour moi. Avec toutes les limites et restrictions que je m’imposais ! Cette prise de conscience a été un premier pas vers le repos.
Puis il y a eu une après-midi où mon beau-frère nous a proposé d’aller faire une rando. Ayant eu de mauvaises expériences par le passé, j’ai tout de suite regardé sur internet pour voir de quel genre de rando il s’agissait. Mon mari a été peiné par ma réaction. C’était un peu la goutte de trop parmi toutes les choses du quotidien que je voulais contrôler par inquiétude. Il m’a dit que cela démontrait un manque de confiance pour ce qui était proposé, et donc par conséquent, que je ne lui faisais pas confiance à lui non plus quelque part. En voulant tout contrôler au lieu de faire confiance à Jésus, cela pouvait à terme nous éloigner complètement de lui.
Étrangement, ce n’était pas la première fois qu’on me disait qu’il fallait que je lâche prise, que je fasse confiance à Jésus dans les circonstances et les situations inconnues et/ou qui pouvaient me faire peur. Mais le fait que mon mari m’en parle de manière si sérieuse, et surtout cette phrase : “En voulant tout contrôler au lieu de faire confiance à Jésus, cela peut, à terme, nous éloigner complètement de lui.” a été comme un électrochoc. Ça a soulevé et mis en lumière LE problème : ce désir de vouloir tout contrôler. Savoir quoi faire à manger, organiser ma journée à la seconde près, m’inquiéter de choses et d’autres. Si je ne trouvais pas ce repos que je cherchais tant, c’est parce qu’il va de paire avec le lâcher prise. Si je voulais être dans le repos, je devais cesser de vouloir tout contrôler ! Lâcher prise et faire confiance à Jésus. Renoncer à ces mécanismes de méfiance et d’anticipation. Quand tout ça a été mis en lumière, j’ai comme été libérée d’un poids.
Si je voulais vivre pleinement le repos, je devais savoir lâcher prise. Mais lâcher prise à celui qui sait mieux, qui ne m’oublie pas, qui me voit, me connaît et prend soin de moi. Jésus.
Maintenant, faire à manger, faire des courses, n’est plus un problème. Je n’ai plus besoin de faire les choses vite vite vite. Je prends mon temps, je fais ce que j’ai à faire, je ne me sens plus pressée ni en manque de temps, au contraire ! Quel bonheur quand on laisse Jésus au contrôle de nos vies et qu’on arrête de s’inquiéter.
Bravo Maëva, très joli parcours et témoignage pour nous montrer comment vivre le repos en Christ , c' est notre héritage en tant que disciple. Tout cela est bien encourageant. 😃